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Westport, ou la vie en bleu et noir

Westport est le principal port de la côte ouest, et une ancienne ville minière. Tout autour de la ville, plusieurs randonnées permettent de visiter les vestiges des exploitations de bois et de charbon. Encore une fois, un côté terre et un côté mer, un côté noir et un côté bleu …

Côté océan, nous avons fait sur la matinée le Cape Foulwind, ou Cap des Mauvais Vents (amateurs de jeux de mots pourris, abstenez-vous…). C’est là qu’en 1642, Abel Tasman a été le premier explorateur européen à apercevoir la Nouvelle-Zélande. C’est aussi là que les colons ont creusé la falaise, l’ont explosée et minée afin d’en extraire le charbon qu’elle contenait.

La balade est courte mais vraiment appréciable. Le bleu de l’océan contraste superbement avec le vert des collines, et une colonie d’otaries est à observer à l’arrivée. En ce mois de mai, les jeunes sont en voie d’être sevrés, commencent à aller d’eux-mêmes dans l’eau, jouent dans une piscine naturelle avec des bouts de bois, sautent de tous les cotes et miment les adultes dans leurs siestes et nettoyages. La TV « réalité augmentée de vrai de vrai » en direct !

Nous avons continué la journée en allant au nord de Westport, dans la ville minière de Denniston, en haut de la montagne. Denniston est surtout connue pour la Denniston Incline... qui nous a fait frissonner...

Cette prouesse technique a été bâtie en 1879 afin d’acheminer le charbon dans la vallée, d’amener du matériel dans la montagne et, accessoirement, de faire venir des gens (la route n’a été construite que plusieurs années après). L’Incline a un dénivelé de 510 mètres sur 1.7km. Chaque heure, environ 14 wagons de 12 tonnes chacun arrivaient dans la vallée, et chacun pouvait atteindre des pointes de vitesse de 80km/h dans les parties les plus pentues.

Il arrivait souvent que les freins hydrauliques cassent, et nombre de vies ont été perdues lors de terribles accidents. Tout cela sans compter sur les accidents dans la mine elle-même… L’Incline a été fermée en 1960, et le village de Denniston, dont la population atteignait 1600 habitants dans les années 1900, a lentement dépéri. Il ne reste aujourd’hui que des vestiges de ce qu’a pu être cette cité minière.

Le charbon est toutefois toujours exploité sur le plateau, et des camions circulent constamment sur cette petite route de montagne. Les panneaux explicatifs sont vraiment bien faits, et l’on arrive à imaginer la vie rude et éprouvante de l’époque.

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