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Dallington Downs, la dernière chance d'un vignoble

Waipara Hills s'est fini le samedi, et dès le dimanche, nous rempilions avec un nouveau boulot qui aura duré deux semaines : Dallington Downs.

Notre boulot : sauver le vignoble. 

Chaque année, Trevor et Trishia Bunting pulvérisent un pesticide pour se débarrasser des chenilles qui bouffent leur vigne. Cette année, pas de chance. La compagnie qui fournit le pesticide l'avait mal labellisé. 

 

Sous le même nom, c'était en fait un herbicide puissant créé pour détruire les cactus. Seul point positif, le dosage appliqué n'a pas été assez puissant pour tuer la vigne de suite.

Le problème, c'est qu'ils ne savent pas si leur vignoble va survivre. Pour augmenter les chances de réussite, notre mission a été de faire la taille des plantes, et de procéder à des vendanges dans le même temps. 

Avec Martin et Sylvain, nous avons donc coupé, transporté et respiré et touché ces fruits noirs et dégoûtants, tout le long de ces 78 rangées. Nous disposions de deux remorques, d'un quad et d'un tracteur/tondeuse. A la queueleuleu dans les règes, nous devions attendre la fin de chaque rangée pour aller vider ces deux remorques.

Où ça me direz-vous ? Où mettre des feuilles et des fruits pleins de poison, et les stocker, qu'en faire ?

C'est là où mon côté environnement en a prit un coup.

Un trou. Un grand trou. Creusé sur sa propriété, de 5 mètres sur 3 sur 2 de profondeur. C'est là dedans que nous avons tout versé. 

Le but était, au final de tout brûler. Pas mieux me direz-vous, de relarguer ces molécules dans l'air plutôt que dans le sol, mais bon. Tout ce que je voulais, c'était ne pas être à côté au démarrage du feu. Nous avons bien essayé, sans succès à cause de la pluie, de l'allumer. M'enfin bon.

Au lieu de cela, tout va aller dans la nappe phréatique durant leurs trois semaines de voyage aux USA. Ma morale environnementale vous dis-je !

Cela a été un boulot non pas harrassant mais long, très long. Des journées allant jusqu'à 11h. Une dernière semaine de 7 jours complets sans jour de pause, à 64h de boulot.

Forcément, la paye a suivi le rythme, ce qui a fait du bien au compte en banque, mais ce n'était pas le mieux.

Oui Trevor et Trishia ont des sous. Beaucoup de sous. Énormément de sous. Mais Trevor travaillait avec nous. Et tous les jours à 10h, nous arretions pour 30 minutes pour prendre le thé et des gâteaux. Le midi nous avions une longue pause. Et si nous n'avions aucune pause lors de nos longs après-midis, nous avions souvent droit le soir, à des verres de vin, des crackers et du fromage ! 

Son vin est d'ailleurs delicieux, le gris comme le noir, ce qui rajoute au fait que ce boulot était super.

En outre, nous avons eu droit à deux dîners avec eux, à une soirée TV alors qu'il pleuvait dehors, à une douche chaude de luxe et à une machine de linge sale ... Riches mais vraiments gentils !!

Les deux derniers jours, nous avons aussi participé à la construction de son hangar : réparation du toit, isolation des murs. J'ai appris à riveter de la tôle, et nous avons appris, à nos depens, avec Matt, que la laine de verre, ça gratte.

 

Nous voilà le compte en banque plein de $5000. De quoi réparer Rusty, finir l'ile du Sud, payer le ferry et partir sur l'ile du Nord où nous travaillerons encore !

 

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